01 mars 2019

Télé-AVC au CHPB : une nouvelle vie sauvée

Grâce à la solution de télémédecine mise en place au Centre Hospitalier Yves Touraine de Pont-de-Beauvoisin (CHPB), le 1er mars 2019, un homme victime d’un AVC a vu sa vie (et ses capacités) sauvées aux urgences de l’hôpital.

Lors d’un AVC, chaque minute compte, c’est pourquoi l’épouse de ce patient de 63 ans victime d’un malaise a choisi de se rendre au service d’urgence le plus proche, celui du CHPB. Muni d’un scanner réalisé 13 minutes après son arrivée, le patient a ensuite pu être examiné à distance par un neurologue de l’unité neuro-vasculaire (UNV) de Chambéry, grâce à l’installation de télémédecine en place.

Amener l’UNV au patient !

Celui-ci a diagnostiqué un AVC et demandé une thrombolyse, dissolution du caillot qui obstrue l’artère au niveau du cerveau et qui ne peut être réalisé que par un neurologue, ou un médecin urgentiste ayant l’accord d’un neurologue. 1 h 41 après son entrée, le patient est ensuite reparti par hélicoptère vers le CHU Grenoble Alpes pour la suite des soins spécialisés.

Entre l’arrivée du patient et la thrombolyse, il s’est écoulé 1 h 14. Ce court délai a été crucial pour la survie du patient, qui est aujourd’hui de retour auprès de sa famille et qui n’a pas conservé de séquelle sensitivo-moteur.

La télémédecine, pour abolir les distances et gagner un temps précieux

Cette rapidité de prise en charge est à mettre en premier lieu au crédit du personnel urgentiste et d’imagerie du CHPB, dont la mobilisation et la réactivité ont permis la réalisation d’un scanner, d’un examen, d’une thrombolyse et d’un héliportage en 1 h 41. Les nouvelles technologies de santé connectée ont également été d’une aide décisive, permettant :

  • la télétransmission des imageries médicales réalisées par le scanner du CHPB aux établissements de Chambéry et Grenoble via système PACS (Picture Archiving and Communication System)
  • l’examen à distance par un neurologue éloigné, à l’aide d’une caméra très précise (capable de zoomer sur les détails d’une pupille) et d’un micro portatif.

Le Dr Sébastien Marcel, neurologue de l’UNV de Chambéry qui a réalisé la télémédecine, analyse une « prise en charge parfaite », avec « diagnostic fait très rapidement avec une équipe locale mobilisée pour le traitement du patient et sa surveillance, utilisation de la télémédecine pour une prise en charge concertée, imagerie pertinente et rapidement disponible sur notre serveur et interprétée dans les délais demandés ».

Une pratique d’avenir

Le Dr Valérie Baudot, responsable adjointe de la filière urgences du Groupement Hospitalier Nord-Dauphiné (GHND) à l’origine du projet de télé-AVC en 2015, salue cette nouvelle vie sauvée, grâce à « des équipes compétentes et coordonnées » et « une solution de télémédecine qui permet des soins très pointus de CHU dans notre hôpital de proximité ».

Comme l’avait rappelé Michel Serrano, maire de Pont-de-Beauvoisin et président du conseil de surveillance du CHPB, lors du lancement du télé-AVC à l’hôpital, « l’enjeu lors d’un AVC ischémique étant de pouvoir effectuer dans les 4h30 une thrombolyse, les chances du patient ont pu être préservées. Le télé-AVC est un outil d’avenir qui permet de pallier à la fois aux inégalités territoriales, à la rareté de certaines spécialités médicales et aux contraintes économiques ! »

 

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