17 mai 2022

Au CHPB, création d’une filière fracture pour prendre en charge l’ostéoporose

L’ostéoporose fait partie des priorités du plan « Ma santé 2022 », car elle constitue un enjeu majeur pour la santé et l’autonomie des personnes. Pour améliorer la prise en charge de cette pathologie, le Centre Hospitalier Yves Touraine de Pont-de-Beauvoisin (CHPB) a créé une filière fracture qui entre en service le 17 mai 2022, avec pour objectifs de dépister et de traiter l’ostéoporose, mais aussi de prendre en charge les patients chuteurs afin de réduire le risque de fracture et donc de préserver l’autonomie des patients le plus longtemps possible.

« La création de la filière fracture du GHND, au CHPB, est l’aboutissement de deux ans de travail. Nous allons apporter une prise en charge de qualité et répondre à un véritable besoin de population » se réjouit le Dr Aurélie Sicaud, rhumatologue responsable de la filière fracture.

L’ostéoporose est une maladie chronique du squelette et se traduit par une fragilité de l’os, ce qui peut conduire à une fracture (vertèbre, fémur, poignet, humérus…). La ménopause, la carence en calcium et en vitamine D, l’alcool, le tabac, l’obésité, l’anorexie, certains médicaments (l’hormonothérapie des patients atteints de cancer, la cortisone, les inhibiteurs de la pompe à protons…) constituent des facteurs de risques supplémentaires.

 

Une maladie silencieuse

Cette diminution de la masse osseuse qui atteint 5 millions de personnes en France avec une prévalence féminine, est une maladie potentiellement grave. Par exemple, une fracture du col du fémur peut provoquer une dépendance et un risque de décès dans l’année suivant la fracture de 30 %. Et pourtant, comme pour bon nombre de maladies silencieuses, peu de personnes sont conscientes d’en être atteintes : moins de 400 000 patients se font traiter.

 

Une prise en charge pluridisciplinaire

La filière fracture ouvre le 17 mai 2022 au CHPB. Les patients, adressés par leur médecin traitant ou spécialiste ou par le service des urgences, sont reçus par cinq intervenants sur une demi-journée :

  • un infirmier les accueille et prend leurs constantes (tension, poids, taille…)
  • un kinésithérapeute identifie les déficits moteurs et les troubles de la marche
  • un diététicien élabore des repas thérapeutiques, enrichis en calcium, protéines et vitamine D et prodigue des conseils diététiques
  • un rhumatologue réalise une synthèse pour prescrire le traitement adéquat et orienter vers d’autres spécialistes si besoin (gériatre…)
  • un pharmacien propose une analyse de l’ordonnance de traitement habituel et donne des conseils concernant les médicaments

Durant le mois de juin 2022, le service imagerie médicale du CHPB acquerra un ostéodensitomètre, appareil qui permettra de mesurer la densité osseuse et ainsi d’affiner le diagnostic.

 

Une avancée à la fois médicale et sociale

« Encore une fois le CHPB prend une place innovante dans une prise en charge à la fois diagnostique et thérapeutique qui faisait défaut sur le territoire » félicite le Dr Michel Serrano, maire de Pont-de-Beauvoisin et président du conseil de surveillance du CHPB. « C’est une avancée à la fois médicale et sociale, car jusqu’à maintenant la prévention de l’ostéoporose touchait uniquement une population informée. Merci au Dr Aurélie Sicaud ainsi qu’aux autres professionnels qui rendent possible cette offre de soin en proximité. »

 

Une offre de soin amenée à se développer

« Les deux premières patientes test sont ravies de leur participation à ce programme. Elles ont insisté sur notre empathie, bienveillance et professionnalisme. Elles soulignent le service rendu indéniable de cette initiative » rapporte le Dr Aurélie Sicaud.

« Ce projet s’inscrit dans notre volonté double de renforcer la qualité d’une prise en charge hospitalière locale et de développer notre activité ambulatoire » explique Stéphane Fraisse, directeur délégué du CHPB. « Sous l’impulsion du Dr Philippe Hagopian, médecin rééducateur, cette offre poursuivra son développement dans les prochains mois. Mais d’ores et déjà, nous pouvons être fiers de cette étape que constitue la mise en œuvre de cette hospitalisation de jour. »

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